[retour] Compagnie Théâtre intérieur

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  LE RETOUR DE CAROLA NEHER  

création 2000/2001
Texte :
Jorge Semprun (Éditions Gallimard, 1998)

Mise en scène : Georges Perpes et Françoise Trompette
Scénographie : Jean-Louis Masson
Création lumières : Fritz Reinhart
Création sonore : Yannick Lemesle
Création costumes : Fabienne Varoutsikos

Artistes interprètes : Jacques Bénard, Robert Blanchet, Stefano Fogher, César Gattegno, Bettina Kühlke, Fréderic Martinez, Henriette Palazzi, Georges Perpes, Andréas Pobbig, Victor Ponomarev

“Cette nuit-là dans l’éternité fragile du théâtre...”
Un vieil homme qui va mourir, le dernier survivant des camps nazis, convoque dans son rêve les fantômes du passé, de son histoire personnelle et de l’histoire de l’Allemagne qu’incarne dramatiquement le destin de Carola Neher, jeune comédienne allemande des années 30, chassée de son pays par le nazisme, dont les traces se perdent dans le goulag stalinien...

“Retour vers ce là-bas où le destin de notre siècle saigne...”

Créé par la compagnie Orphéon Théâtre intérieur pour le passage au XXIème siècle, Le retour de Carola Neher se présente comme un rituel et un témoignage sur les ombres du XXème siècle que sont la déportation, l’univers concentrationnaire, la purification ethnique...
Ce que nous rappelle “Le retour de Carola Neher”, c’est qu’il n’y a pas de vrai théâtre sans revenants. Les ombres convoquées par Semprun témoignent et nous interrogent : pouvons-nous réellement tourner la page et faire comme si l’horreur absolue connue dans les camps d’extermination ou de rééducation avait définitivement purgé le mal présent dans l’âme humaine ?

La scénographie, conçue comme une nécropole-mémorial, s’étend sur une aire de 25m x 25m, commune aux acteurs et aux spectateurs. Dans ce lieu de mémoire, dix comédiens prêtent leurs voix aux morts...
“... Au milieu des tombes, on érigera le théâtre. Le théâtre sera placé le plus près possible, dans l’ombre vraiment tutélaire du lieu où l’on garde les morts ou du seul monument qui les digère... dans un cimetière, ou tout près du four crématoire... Seul viendrait au théâtre qui se saurait capable d’une promenade nocturne dans un cimetière afin d’être confronté avec un mystère.”
Jean Genet (“L’étrange mot d’...” - Oeuvres complètes 4, Gallimard, 1968)

“... Lorsque nous dirons : déporté, écrirons-nous pour nous habiller du langage concentrationnaire : pièce de théâtre ? Et lorsque nous écrirons : pièce de théâtre, sousentendrons-nous : déportation ? Stück (pièce de théâtre) et Stück (détenu concentrationnaire).
Quel sens (l’un pour l’autre) peuvent-ils avoir hors d’Auschwitz, alors que nous essayons de le reconstituer avec ses propres mots”

Armand Gatti (“Le chant d’amour des alphabets d’Auschwitz” - Oeuvres théâtrales 3, Verdier, 1991)

Création française à Cuers (mai 2001) et Festival Chalon dans la Rue (Chalon-sur-Saône - juillet 2001)

Coproduction et résidence de création scénographique :“Lieux publics - Centre National de Création des Arts de la Rue (Marseille)”.
Coproduction : “Chalon dans la Rue/L’Abattoir - Ville de Chalon-sur-Saône”.
Projet subventionné par la DMDTS - Arts de la Rue, la D.R.A.C. P.A.C.A., le Conseil Régional P.A.C.A., le Conseil Général du Var et la Ville de Cuers, avec l’aide de l’ADAMI.

Spectacle parrainé par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et par Les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (D.T. Var).

Avec le soutien du Bureau du Théâtre / C.C.C.L. de Berlin.

 
 
 
 
 
     
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