•Prix Tartuffe
censure, autocensure, liberté d'expression
(2004-2012)

 

 

 


Créé en 2004 par Orphéon - Bibliothèque de théâtre Armand-Gatti, l'Observatoire de la censure a réuni pendant huit années des artistes, écrivains, éditeurs, programmateurs, bibliothécaires, journalistes... C'était un lieu de réflexion et d'information sur la censure, l'autocensure et la liberté d'expression. Il décernait chaque année le Prix Tartuffe à un écrivain ou artiste victime de la censure, ou à un livre qui défendait la liberté d’expression. Pourquoi Tartuffe ? En souvenir de la pièce de Molière créée en 1644 : autorisée par le pouvoir, elle avait été interdite après la première représentation. De janvier 2006 à décembre 2009, des informations ont été mise en ligne et partagées sur le site d'Orphéon. De janvier 2010 à mars 2012, les informations recueillies par l'Observatoire de la censure ont été publiées sous la forme d'un blog: http://observatoiredelacensure.over-blog.com/
Suite à l'arrêt de l'Observatoire de la censure, le prix Tartuffe 2012 n'a pas été décerné.

 

Pour rappel :

Le Prix Tartuffe 2011 a été décerné à l'écrivain, journaliste, peintre, Denis Robert pour avoir mis en lumière le terme de "chambre de compensation". Suite à la publication de ses livres, Révélation$ et La Boîte noire, en 2001 et 2002 aux éditions Les Arènes, et à la diffusion en 2001, sur Canal+, du film Les Dissimulateurs, commençait pour lui un harcèlement judiciaire de dix ans, marqué par 60 mises en examen et plus de 300 visites d'huissier.
En février 2011, la Cour de cassation a mis fin à ce cauchemar en déboutant définitivement la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream qui, depuis 2001, le poursuivait pour diffamation.
De Denis Robert, lire: Tout Clearstream (Les Arènes, 2011), "L'affaire des affaires", bande dessinée en 4 albums (Dargaud, 2010-2011).

      

Le Prix Tartuffe 2010 a été décerné au docteur Irène Frachon pour son livre "Mediator 150mg. Combien de morts?" (Dialogues, Brest).
Publié le 2 juin 2010, le livre était attaqué 5 jours plus tard en justice par le laboratoire pharmaceutique Servier, et son sous-titre censuré. Brisant la chape de silence entourant un médicament toxique en vente depuis 1976, Irène Frachon a obtenu son retrait, et permis que soit enfin porté à la connaissance d'une majorité de citoyens un "désastre sanitaire" qui, aujourd'hui selon les estimations, aurait fait entre 500 et 2.000 morts, et coûté entre 423 millions et 1,2 milliard d'euros de remboursement à la Sécurité sociale et aux mutuelles.

Le Prix Tartuffe 2009 a été décerné à la troupe birmane de Mandalay, les Moustache Brothers (Par Par Lay, Lu Zaw, Lu Maw...) pour leur résistance par le rire: interdits de jouer dans la rue... les Moustache Brothers font du théâtre en appartement.

 

Le Prix Tartuffe 2008 a été décerné à Emmanuel Pierrat, Magali Lhotel, Florent Latrive, Sophie Viaris de Lisegno, Aurélie Chavagnon, Geoffroy de Lagasnerie, Caroline Fourest, Fiammetta Venner, Béatrice Chapaux, Guillaume Sauvage, Flore Masure, auteurs de l’ouvrage collectif “Le livre noir de la censure” (Seuil, 2008).



Le Prix Tartuffe 2007 a été attribué au journaliste Bernard Joubert pour son livre "Dictionnaire des livres et journaux interdits par arrêtés ministériels de 1949 à nos jours" (Éditions du Cercle de la librairie, 2007).



Le Prix Tartuffe 2006 a été attribué à l’écrivain Christian Salmon pour son livre "Verbicide, du bon usage des cerveaux humains disponibles" (Climats, 2005) et son action en faveur de la liberté d’expression.
Christian Salmon est le fondateur du Parlement international des écrivains (1994-2003), du réseau des villes-refuges, de la revue Autodafé.
Du même auteur : Storytelling, la machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits (La Découverte, 2007).



Le Prix Tartuffe 2005 a été attribué à la dramaturge anglaise Gurpreet Kaur Bhatti.
En décembre 2004, 400 sikhs avaient envahi le Repertory Theater de Birmingham, faisant annuler sa pièce "Déshonneur" (Oberon Books, 2005 - Les Solitaires intempestifs, 2006) jugée "blasphématoire" et contraignant l'auteure, menacée de mort, à la clandestinité.

Le Prix Tartuffe 2004 a été attribué à la compagnie de théâtre de rue Cacahuète, pour l'ensemble de son parcours insolemment libertaire.
Sur la compagnie Cacahuète, lire de Pascal Larderet & co : Turbo Cacahuete, l'aventure scandaleuse (éditions A Rachid, 2005).

 
 
| © www.orpheon-theatre.org | accueil | contacts |